Au fil des mots

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La voleuse de livres

Couverture La Voleuse de livres

 

 

 

MARKUS ZUSAK

 

 

EDITEUR : Editions POCKET

 

DATE DE PARUTION : 2007 pour la parution française. Sortie en 2005

 

 

 

 

SYNOPSIS :

 

 

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la
Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa
curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la
Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans
l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force
extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui
qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom :
la Voleuse de livres...
 
 
 
MON AVIS :
 
 
 

 L'histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale. "La voleuse de livres" contes l'histoire de Liesel Meninger, ce titre est celui qu'elle a donné à son mémoire, rédigé dans la cave, et qui lui a sauvé la vie !

 

Mais voilà que je fais comme la mort et vous donne un apperçu de la fin !

Pourquoi comme la mort ?

Car c'est-elle la narratrice ici, cependant ne vous attendez pas à voir un spectre tenant une faux, cette image que les humains se font d'elle, l'amuse. Et oui la mort de Markus Zusak aime l'humour qu'elle pratique assez bien, sans être caustique ou noir.

 

Bien au contraire c'est une narratrice poétique,  à tel point qu'au cours de ma lecture il m'arrivait d'oublier la personnalité de la personne qui nous contait l'histoire et de chercher pourquoi elle faisait telle allusion. Il me fallait quelques seconde pour me dire " ah oui, c'est vrai, c'est la mort qui raconte l'histoire."

 

Puisque je vous ai donné un apperçu de la fin, continuons, ce livre mémoire écrit par Liesel est en possession de la mort qui le lit et le relit inlassablement. Elle aime le surnom de voleuse de livres qu'elle utilise régulièrement pour décrire Liesel. Persuadé d'en être elle même à l'origine.

 

Comment et pourquoi la mort possède le mémoire de Liesel ?

Vous croyez quand même pas que je vais gâcher l'effet de surprise et tout vous dire !?

 

La mort c'est attachée à Liesel si bien qu'elle ne voulait pas que son histoire disparaisse à jamais.

 

 

 

Liesel à neuf ans lorsqu'elle croise la mort pour la première fois. C'était dans un train qui la conduisait son jeune frère et elle dans une famille d'acceuille, rue de Himmel (rue du ciel en français) ce nom est important pour comprendre l'ironie de la fin.

 Revenons au moment présent, Liesel, son frère et sa mère se trouvent dans un train, nous sommes en 1939, la mort vient chercher l'âme du jeune garçon.

 

Peu de temps après Liesel faira son premier larcin. Au cimetière lors de l'enterrement de son frère elle ramassera le livre tombé dans la neige. Le paradoxe, elle ne sait même pas lire ! Mais lorsque Hans Huberman trouvera le livre que Liesel cachait sous son matela il lui apprendra l'alphabet et la lecture sur "le manuel du fossoyeur" titre du livre noir volé par Liesel. (C'est un livre de lecture adapté à l'époque noublions pas que nous sommes en pleine seconde guerrre mondiale). 

 

Pendant quatre ans Liesel grandira dans ce petit village Allemand chez Rosa et Hans Huberman ses parents nourriciers. Une vie ordinaire, avec des gens ordinaires, si ce n'était pas la guerre.

 

Ordinaire, ordinaire, pas tant que ça !

Rosa cache un coeur généreux et son amour pour ses proches, sous un tas d'insultes. (dommage que je ne sache pas prononcer l'allemand, j'aurai pu enrichir mon vocabulaire.)

Hans lui à des yeux d'argent, il ressemble à son accordéon, dont il a appris à jouer lors de la première guerre mondiale, Liesel adore l'écouter jouer, même si parfois des fausses notes s'en échappe. Il aime le champagne frais les jours d'été, c'est surtout un homme de promesse.

 

Une vie pas si ordinaire, une vie de voleuse de livre. Le second que volera Liesel lui brûlera la peau. (au sens propre comme au sens figuré) se sera le hausseur d'épaule. Mais lors de ce second larcin, un témoins assistera à la scène.

Un témoin pas si ordinaire, puisqu'au lieu de la dénoncer elle l'aidera à voler ses quatres prochains livres.

 

Une vie ordinaire d'enfant, de fillette aux allures de garçon manqué qui joue au foot avec les garçons, qui n'hésite pas à donner des corrections si ces derniers les mérites.

Une vie d'enfant, de voleuse, inséparable de Rudy petit bout entrain au cheveux citron, qui ne rêve que de voler un baiser à Liesel, et de devenir un grand athlète comme son idole.

 

Une vie ordinaire pour de nombreuse famille durant les années de 39 à 45, de famine et de misère, de restrictions. Où les soupes ont un drôle de goût, mais où tout le monde s'applique à survivre.

 

Une vie malheureusement et heureusement plus ordinaire que celle de Max allemand juif, qui n'est plus que l'ombre de son ombre. Ancien boxeur qui ne rêve que d'une chose, combattre Hitler sur un ring au moment où la mort rôde autours de lui.

Une vie malheureusement et heureusement plus agréable dans sa cave que celle de tout ces juifs qui traversent le village et la rue du ciel, pour se rendre à Dachau.

 

Une vie ordinaire où l'amour et la mort se cotoie. Heureusement que la première à eu le dessus sur la seconde, car avec tout ce travail, la mort ne rêvait que d'une chose : un peu de vacances !

 

 

 

En conclusion :

 

J'ai eu du mal au début du livre, avec le style de narration. Sur les cinquantes première pages, on passe du récit au flach back, parfois la mort nous met un petit commentaire, une citation sur une page. Elle nous aide à enticiper la fin, mais sans jamais trop en dévoiler, et ce chargeant de nous faire oublier ce que nous avions lu, cinquante, voir cent pages plus haut.

Après ce moment difficile, il me fût impossible de poser le livre, sauf pour le dernier chapitre où je me suis forcer à le poser pour ne le reprendre qu'une fois "allégée", ceux qui ont lu le livre comprendons.

 

Finalement j'ai aimé le style poétique de la narration, l'humour de la mort.

Dans ce livre je n'ai pas aimé un personnage, mais tout les personnages ! Ils étaient tous mes compagnons. C'est rare mais ici les gentils sont vraiment gentils, et les méchants sont parfois attachants. La narraatrice elle passe pour un fonctionnaire de Dieu.

 

 

Morceaux choisis :

 

 Elle passa le dos de la main le long de la première étagère, écoutant le frottement de ses ongles contre la moelle épinière de chaque volume. On aurait cru le son d'un instrument de musique ou le rythme saccadé d'une fuite. Elle utilisa ensuite les deux mains et fit la course entre les rangées. Et elle rit à gorge déployée, d'un rire haut perché. (...)

Combien de livres avait-elle touchés ?

Combien en avait-elle palpés ?

Elle recommença alors, plus lentement, cette fois, la paume des mains tournée vers les livres pour mieux sentir le dos de chacun. (...)

 

Au fond de mon cœur enténébré, je le sais. Il aurait aimé.

Vous voyez ?

Même la mort a un cœur.

 

Parfois, ça me tue, la façon dont les gens meurent.

 

 

 

En un mot gros coup de coeur.jpgGROS COUP DE COEUR
 



28/12/2012
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