Destins de femmes
Gilles Milo-Vaceri
Editeur : Dominique Leroy collection e-ros book
Année d’édition : 20 septembre 2013
Genre : nouvelles érotiques
pages : 126
Synopsis :
Trois femmes, trois époques,trois destins.
En 1927, Chelsea est étudiante en droit alors que l'université n'accueille tout nouvellement des
femmes. Son professeur, Alexander, ne la laisse pas indifférente...
En 1943, Édith est prostituée. La France est occupée, Édith rejoint un réseau de résistants et se
sert de ses charmes pour mener à bien une mission.
En 1950, Carol vit aux États-Unis. Elle est maladivement exhibitionniste. Comment
pourra-t-elle connaître le bonheur alors que ce penchant est rejeté par tous ?
Mon avis :
La collection e-ros de chocolatCannelle n'était encore jamais passée entre mes mains.
Suite à une proposition de service presse, c'est chose faite. Je tiens à les remercier de leur confiance.
En revanche, l'auteur ne m'était pas inconnu puisqu'il s'agit du même que la nouvelle "à la maison close" que j'ai lu en début de mois, et qui ne m'avait pas convaincue, alors qu'en est-il cette fois ?
Comme le nom et le synopsis l'indiquent, c'est un recueil de nouvelles mettant en scène trois femmes, à trois époques différentes.
La première Chelsea est l'histoire d'une étudiante dévergondée, qui prend son nouveau professeur de droit "en chasse", provocante et exubérante, elle le harcela, jusqu'à ce qu'elle soit arrivée à ses fins.
L'idée n'est pas originale, et le texte non plus, j'y ai vaguement retrouvé ce que je n'avais pas apprécié dans le premier ouvrage de cet auteur.
Ni Chelsea, ni Alexander, ne m'ont convaincue. Je ne me suis absolument pas attachée à ces personnages.
La seconde, Edith, est l'histoire d'une prostituée qui viendra en aide à un groupe de résistants. Risquant sa vie pour mener à bien sa mission.
Lorsque le groupe de résistant d'Antoine apprend qu'il y a une taupe à l'intérieur de leur organisation, celui-ci prend l'initiative d'engager une prostituée qui sera chargée d'infiltrer le camp ennemi, afin de recueillir les informations nécessaires. Edith n'est pas une prostituée comme les autres, les Allemands ont tué son mari, depuis elle se donne aux officiers afin d'obtenir l'argent et les aides utiles aux Juifs qu'elle aide, voir qu'elle cache.
Des trois nouvelles, c'est ma préférée, elle aurait mérité d'être plus détaillée et de devenir un roman à part entière. En nous parlant un peu plus de ce réseau, de comment leur chef s'est retrouvé prisonnier, par exemple, voir même de l'histoire d'Edith et de son mari. (avis à l'auteur)
Ici, le texte est très bien écrit, même si pour des raisons évidente, certains détails ont été négligés puisqu'il s'agit d'une courte nouvelle. Edith est crédible, on s'attache tout de suite à elle, et même à cette pauvre Ingrid. Et même l'orgie de la fin, ne passe pas trop mal.
La dernière Carol met en scène une jeune femme qui est maladivement exhibitionniste, lors des descriptifs très explicite de Gilles Milo-Vaceri, on se demande où il veut en venir, Carol nous raconte les débuts de son apprentissage sexuel, assez précoce, puis de ses déboires. Jusqu'à la solution finale.
C'est sans doute la nouvelle la plus chaude, bouillante, de ce recueil.
Je dois dire que Carol ado m'a fait bien rire, et je la trouvais beaucoup plus attachante qu'adulte. Quant à l'écriture, elle n'est guère subjective, et même plutôt crue, ne laissant aucun répit sexuel à l'héroïne.
Conclusion :
Un recueil plutôt sympathique, avec des héroïnes variées, dans l'ensemble, plutôt crédibles. Je persiste à croire que l'histoire d'Edith aurait fait un merveilleux roman à elle seule si elle avait été mieux exploitée.
Morceaux choisis :
Elle heurta la roue avant de l’autre vélo et chuta lourdement, en roulant sur le sol avec un grand cri.
Édith s’assit et vit du coin de l’oeil Ingrid jeter son vélo et venir vers elle en courant. Elle voulait organiser une rencontre accidentelle et le coup volontaire sur sa cuisse faisait atrocement mal. Le résultat dépassait ses prévisions car en tombant, elle s’était écorché un coude. Elle grimaça, sans jouer finalement la comédie outre mesure. L’Allemande s’exprima dans un français parfait.
— Je suis désolée, Mademoiselle ! Je ne vous ai pas vue. Vous avez mal quelque part ?
— Oh ma cuisse ! J’ai horriblement mal.
Ingrid ne ressemblait pas au stéréotype allemand de la femme soldat, masculinisée à outrance,
inflexible, aboyant plus que parlant. Bien au contraire, elle était femme jusqu’au bout des ongles, très sensuelle et fort jolie, ce qui ne gâchait rien. Édith songea que même s’il en avait été autrement, elle y aurait mis la même ardeur et la même conviction.
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