Au fil des mots

Au fil des mots

Soudain dans la forêt profonde

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Amos Oz

 

 

Editeur : éditions Folio

 

Année d’édition : 2009

Genre : conte

pages : 126

 

 

Synopsis :

Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l'ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d'avant. Seule Emanuela, l'institutrice du village, tente d'enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d'élucider le mystère et s'aventurent dans la forêt en dépit de l'interdit...

Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.

Mon avis :

Imaginez un village sans aucun animal, si certain ne nous manquerait pas comme les araignées ou les moustiques, imaginez la tristesse de ne plus pouvoir caresser nos chiens, chats et autres chevaux.

Le village où, vivent Matti et Maya est de cela. Une nuit, tous les animaux ont disparu.

Tous les adultes à l'exception de l'institutrice Emanuela, refusent de parler des animaux, pourtant quand on les interroge, on sent que les adultes cachent la vérité, derrière le déni, l'ignorance ne semble pas si évidente.

Pour palier, cette absence, ils ont édifié des interdits, les enfants ne doivent JAMAIS parler des animaux, JAMAIS sortir après la tombée de la nuit, ni s'approcher de la forêt maudite, sous peine de représailles de Nehi le démon de la montagne.

Tout le monde, c'est bien que les interdits sont fascinants pour les enfants, qui adorent les braver.  Le premier à s'y essayer est le jeune Nimi, et il en attrapera la "hennite". Matti, lui, tout au fond de son cœur c'est bien que la "hennite" n'existe pas, Maya, elle, veut croire que les animaux reviendront, que si, elle va dans la forêt elle trouvera ces derniers, et les ramènera au village.

Je me suis vu au coin du feu, un soir de veillée, les mots d'Amos m'ont charmée tout de suite, j'imaginais ce qui avait pu arriver à ce village damné, à quoi pouvait ressembler se Nehi et les raisons pour lesquelles il avait envoûté les animaux.

La fin m'a déçu autant que le début m'a charmée. Je l'ai trouvé bâclée.

De tous les personnages, c'est le petit Nimi, et la jeune Maya qui m'ont le plus touché, tous les deux se battent pour leur conviction, pour leur liberté. Chacun nous amène à réfléchir.

En conclusion :

Un gentil conte, qui se lit facilement, mais dont la fin n'est pas forcément convaincante.

 

En un mot : lecture agréable (2).jpg lecture agréable

Morceaux chois :

 

quiconque refuse de se fondre dans le moule, d'être comme tout le monde souffre de la maladie du hennissement, ou du hurlement, ou de Dieu sait quoi, et alors, il a intérêt à se tenir à l'écart pour ne pas contaminer les autres.

"On nous a appris à nous contenter de ce que nous avons, à condition que les autres en soient privés. Et pis encore, on nous a habitués, depuis notre prime jeunesse, à nourrir des pensées malsaines qui commencent toujours par:
"Mais tout le monde..."

 

lu dans le cadre du challenge ABC de la littérature à la place de "Larmes de princesse" d'oba Minako

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06/10/2013
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