Deux petits pas sur le sable mouillé
Anne-Dauphine Julliand
Editeur : Editions Les Arènes format epub
Année d’édition : 2011
Synopsis :
Le jour des deux ans de Thaïs, Anne-Dauphine Julliand apprend que sa fille est atteinte d'un mal incurable. Son récit bouleversant raconte le combat d'une famille et de son entourage, émouvant réseau solidaire, tous unis pour une cause magnifique: rendre les courtes années de Thaïs aussi belles que possible.
Mon avis :
Ce livre témoignage, est magnifique, alors que l'on pourrait s'attendre à un condensé d'apitoiements, Anne-Dauphine Julliand réussie le tour de force de nous partager son malheur sans tomber dans le mélo.
Bien au contraire, c'est une grande leçon d'Amour et de courage.
Tout commence un jour d'été, alors que Anne-Dauphine, regarde les pas de Thaïs, alors âgé de presque deux ans, qui laissent une étrange marque légèrement écartée.
Le jour de ses deux ans le couperet tombe, thaïs est atteinte d'une leucodystrophie métachromatique.
Elle est condamnée. Alors qu'Anne-Dauphine Julliand a toutes les raisons de s'apitoyer, sur son sort, au contraire, elle décide de ne pas renoncer et s'efforce de vivre au présent, sans anticiper l'avenir.
Malheureusement, ce dernier la rattrape ! Lorsque l'auteure apprend la maladie de sa fille, elle est enceinte, de son troisième enfant. Quelques mois plus tard, elle donne naissance à sa seconde fille il s'avèrera que cette dernière sera également atteinte de leucodystrophie métachromatique.
Jour après jour, elle nous raconte son combat et celui de ses petites filles, surtout, Thaïs, qui jusqu'au bout nous donnera une formidable leçon de courage.
Que dire d'autre sinon qu'il est superbement bien écrit et se lit très vite.
En conclusion :
Ce livre est un condensé, d'amour, de solidarité et de courage. J'admire cette femme, je ne sais pas si dans de telles conditions, j'aurai eu autant de courage.
Morceaux choisis :
"Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie."
Petite Azylis chérie, je n'ai aucune idée de ce que sera ton existence.
Je ne sais pas si tu emprunteras le même chemin que Thaïs, si tu rejoindras celui de Gaspard, ou si tu en dessineras un rien que pour toi.
Mais nous serons avec toi sur cette route, tous les jours.
Et si tu ne marches pas, nous te porterons pour que tu avances plus loin encore.
"Maman, pourquoi tu ne m'as pas dit tout de suite que Ticola était mort?
- Mais je te l'ai dit, Gaspard, dés que je l'ai appris.
- Non, je veux dire, pourquoi tu as dit qu'il était parti?
C'est bizarre. tu savais qu'il n'était pas parti puisqu'il ne reviendra pas. Et tu l'as dit quand même.
- Oui c'est vrai, mais j'avais peur de te dire qu'il était mort. C'est un mot difficile à prononcer, du moins pour les grandes personnes.
- Eh bien moi, je préfère entendre : "Il est mort". Moi je n'ai pas peur de la mort. Tout le monde va mourir. C'est pas grave la mort. C'est triste, mais c'est pas grave."
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