Au fil des mots

Au fil des mots

Une part de ciel



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 Claudie Gallay

 

 

Editeur : Acte Sud

 

Année d’édition : 2013

Genre : contemporaine

pages : 446 pages

 

 

Synopsis :

 

Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…
Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d’absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d’hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d’atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.

 

 

Mon avis :

 

Dès, sa sortie, c'est le livre qui me faisait le plus envie. J'aime les jolies couvertures et celle-ci est magnifique.

Aussi, lorsque, grâce à Stéphanie, ma marraine pour les matchs littéraire de priceMinistère l'occasion m'a été offerte, de lire ce roman, je n'ai pas hésité une seule seconde.

Je pensais n'en faire qu'une bouchée, mais bien au contraire, ma lecture fut longue, à la hauteur du style de cet ouvrage.

Le Val des Seuls, où Carole rejoint sa famille, suite à la convocation de leur père, porte bien son nom. Tant les habitants ont l'air d'être emplis de solitude, même lorsqu'ils forment un groupe.

Claudie Gallay signe ici un livre aux antipodes de la vie, t-elle que nous la traversons. Pas de courses effrénées, pas de suspens à toutes les pages.

Dans ce massif de la Vanoise, la vie semble s'être arrêtée. Les habitants font chaque jour les mêmes gestes, ils vivent au contact, et avec la nature.  C'est d'ailleurs un cadre idyllique dans lequel l'auteure fait vivre ses personnages.

Mais à côté de ça, il y a les nons dits, les rancœurs,  les espoirs, souvent déçut, le courage, le vrai.

Une part de ciel, c'est cela que les habitants veulent, même si ce n'est pas le même, la piste de ski, qui divise les villageois ne semble pas être le vrai, problème.

Claudie Gallay a pris le parti de nous faire découvrir Le Val des Seuls grâce aux yeux de son héroïne Carole qui tient son journal intime, le style est donc familier, et décousue, si cela donne le ton au roman, je dois reconnaître qu'il n'est pas facile d'accès, et qu'il faut bien attendre les cent premières pages, avant d'être à l'aise dans notre lecture. Je ne peux pas dire qu'on se lasse, car malgré une certaine lenteur, voulue, je le rappelle, et des longueurs que cela provoque, on veut connaitre la fin, et donc on continue, notre voyeurisme, car c'est bien à cela que me fait penser cette lecture.

Les personnages de ce roman sont variés, certains comme Carole la narratrice, sont peu attachants et d'autres comme son frère Philippe bien que bourru, sont plus intéressants, il ne vit que pour la passion qu'il porte à "sa montagne". Mais le personnage qui m'a le plus touchée est Gaby la sœur de Carole. Ce petit bout de femme, est d'un courage monstre, elle donne envie qu'on la prenne dans nos bras, de lui murmurer courage, je suis là, on va t'aider.

Je dois reconnaître que l'idée de Curtis d'envoyer des boules de neige, à chacun de ses retours, est un beau clin d'œil d'originalité.

Ce qui m'a le plus déçue dans ce roman, c'est la fin, elle me laisse un sentiment d'inachevé, ou pour faire un très vilain, je de mot, je suis restée sur ma faim.

 

En conclusion : 

 

À lire si vous aimez les histoires de terroirs et faire la rencontre de gens simple. Pas facile de vous parler de cette lecture qui pour ma part, reste une lecture aigre-douce.

Encore merci à Stéphanie et priceminister 479x324_logo2_rentree-literaire2013.png

 

 

En un mot : lecture moyenne.jpg

 

 

  Morceaux choisis :

 

C’est l’enfance… c’est ça qui manque. On l’a regardée. L’enfance merveilleuse, ces années qui donnent aux choses un goût si différent. C’était ça, exactement. Cette part précieuse et que le temps nous gratte jusqu’à l’os.

 

Il est simple d'être heureux quand on est un enfant, il suffit de voir nos parents tranquilles et de se sentir aimé d'eux, on grandit alors dans un creux de grâce et on a une chance merveilleuse; Mais comment savoir si on est aimé vraiment? Sans ambiguïtés ?

 

 

Ici, comme ailleurs, c'est l'ennui qui fait devenir salaud.

 

 

- Je me demande comment tu fais pour t'habituer
[...]
- Je m'habitue pas.
- Ça fait bientôt vingt ans...
- C'est pas les ans qui font l'habitude.
[...]
- Et c'est quoi qui fait l'habitude?
- C'est le renoncement.

 

 



30/11/2013
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